Dans le cadre d’un projet de résidence de tourisme, un diagnostic archéologique sur les 1 946 m² a été réalisé. Le contexte historique et archéologique proche est très riche. L'emprise est située au sud-ouest du Palais Rihour et à quelques centaines de mètres de la fouille du square Morisson où le rempart médiéval et la tour de l’Angèle avait été mis au jour. Le tracé supposé de ce rempart traverse les parcelles de ce diagnostic et offre une occasion unique de récolter des informations à son sujet. Deux larges tranchées en gradins et un sondage en puits ont été réalisés sur près de 3 m de profondeur chacun, sans atteindre le substrat géologique. De nombreuses traces d’occupation humaine d’époque moderne et contemporaine ont été mises au jour. Des indices de l’enceinte urbaine de la ville pourraient avoir été décelés dans le sondage en puits et se résumeraient à quelques blocs calcaires en place associés à des niveaux de terrée. Cet aménagement semble avoir été fortement récupéré vers la fin du XVIe s. ou au début du XVIIe siècle. Une maçonnerie importante a été mise au jour dans un sondage et pourrait appartenir à ce système défensif. Une large séquence de remblaiement prend place entre le XVIIe et le XVIIIe siècle, elle se combine avec de nombreuses fosses de rejet de gravats, indices probables de constructions et/ou de destructions alentours. Cette phase pourrait correspondre à une série de terrains gagnés sur les anciennes zones fortifiées. D’autres maçonneries ont été mises au jour mais elles ne sont pas associées à des niveaux de sols ou d’occupations. Leur organisation est peu claire et aucun véritable bâtiment n’a pu être décelé. Les fronts de rues de la parcelle sont fortement lotis au XVIIIe et XIXe siècle, contrairement au cœur de parcelle qui correspond à des niveaux de jardins jusqu’au XIXe siècle. La richesse du mobilier céramique moderne est à souligner et les lots mis au jour traduiraient une certaine aisance sociale des occupants de cet îlot d’habitation.