Le projet de construction de deux immeubles sur un ensemble de parcelles totalisant 4312 m², à proximité de l’église ancienne de Comines, a motivé la prescription d’un diagnostic archéologique. La présence d’un poste électrique actif et de réseaux traversant n’a pas permis d’approcher la rue d’Hurlupin où, d’après l’iconographie, se succédaient, probablement depuis le Moyen Âge, des habitations. Les deux sondages n’ont rencontré que des remblais récent. En l’état, il est impossible d’estimer la potentialité archéologique de ce secteur. Un seul sondage a pu découvrir la berge récente du fossé de ville, en maçonnerie de briques, sans pouvoir déposer les remblais du canal lui-même. Cet aménagement correspond à un état réduit du fossé ayant livré de la céramique de la seconde moitié du XVe siècle. Cet état ancien pourrait être suivi jusqu’aux abords de la rue d’Hurlupin à moins de profonde reconstruction en front de rue après la première Guerre Mondiale. Théoriquement, sur le fossé de ville et au contact de la porte fortifiée de la rue d’Hurlupin s’élevait, à l’époque moderne, un petit moulin. Faute d’avoir pu effectuer le recalage exact du cadastre ancien et sans avoir pu accéder à l’angle de l’emprise, la présence et la conservation de ces vestiges ne peuvent être assurées. Sur le reste de l’emprise toutes les tranchées sont archéologiquement positives et présentent une densité de structures supérieure à 80 %. Aucune stratification de type urbain n’a été constatée. Les structures sont exclusivement fossoyées et pour la majorité non caractérisées. On note un fossé ancien, un autre du bas Moyen Âge qui malgré l’enfouissement semblent correspondre à la limite parcellaire visible sur le cadastre napoléonien. Le mobilier céramique, abondant malgré la faiblesse des tests, détermine cinq phases d’occupation du Xe au XVIe siècle.