Cette opération prend place dans un contexte particulier, le diagnostic ayant été prescrit suite à un changement de projet en cours de construction ayant entraîné un arrêt de chantier. Si l'on excepte un fond de cave d'époque moderne, il semble bien que les habitats sur la rue de Paris aient totalement disparu sous les aménagements récents. Seule, peut-être, la zone des façades actuellement sous la voirie à cause du réalignement de la rue, est susceptible d'être conservée. Dans la partie arrière, en l'absence de bâtiment récent, la stratigraphie est beaucoup mieux conservée. La limite imposée du fond de forme n'a pas permis de vérifier l'existence de traces d'occupation remontant au début du Moyen Âge ou à l'époque gallo-romaine. Les plus anciennes structures rencontrées remontent aux XIIe et XIIIe siècles, il s'agit de fosses assez denses pour qu'il soit difficile de les individualiser dans les tranchées. Faute de fouille complète, il est impossible de dire s'il s'agit de structures artisanales ou de simples fosses de rejet domestiques. La densification du bâti à partir de la fin du Moyen Age qui a déjà été observée dans d'autres fouilles lilloises est marquée ici par des murs dont les plus anciens ne semblent pas antérieurs au XVe siècle. Le sondage 2 est le seul dans lequel des sols sont associés aux maçonneries, sol de brique d'un côté du mur, de terre battue puis de calcaire de l'autre côté. Une cheminée faite de tuiles posées à chant s'appuie sur le mur. Si les vestiges ont assez bien supporté les aménagements du XXe siècle en arrière de parcelle, cela ne représente qu'une superficie de 150 m², près des trois quarts de l'emprise ne contiennent pratiquement aucune trace des occupations antérieures aux années 60.