Le diagnostic de la rue Letellier a permis la mise au jour d'au moins deux parcelles occupées durant le bas Moyen Âge. Dans ces deux parcelles, des sols, parois sur sablière basse et poteaux sont conservés. Dans l'une de ces unités, la succession de sols est épaisse d'au moins 70 cm et comprend de nombreux éléments rubéfiés suggérant la présence de fours et de foyers et vraisemblablement une activité artisanale. La présence de la nappe phréatique exceptionnellement haute n'a pas permis de reconnaître la base de cette occupation. La partie arrière de ces parcelles est occupée par des fosses qui n'ont pu être vues que très superficiellement, leur ouverture étant sous la nappe phréatique. Ces constructions semblent apparaître au XIIIe siècle et dure vraisemblablement durant tout le XIVe siècle. Leur abandon, à la fin du XIVe ou au début du XVe siècle, est marqué par un remblaiement général du terrain et probablement par une remise en culture. Aucune autre trace n'est décelée avant le XVIIIe siècle. De cette période date une fosse quadrangulaire qui s'est révélée être une cache contenant 4 statues religieuses dont trois sont dans un état de conservation exceptionnel. Deux statues de saintes, Marie Madeleine et Saine Agnès, sont datées par leur style des années 1510-1530, leur exécution les apparente à l'école Hennuyère. Les deux autres statues représentent des moines, elles remontent au XVIIe siècle. La datation du mobilier associé et la stratigraphie laissent penser que l'enfouissement des statues pourrait avoir eu lieu durant la Révolution, il s'agirait alors d'une cache destinée à mettre à l'abri des révolutionnaires le mobilier religieux.