Le diagnostic a permis la mise en évidence d'une occupation diachronique, depuis le XIIIe siècle jusqu'à nos jours. Quelques éléments résiduels (fragment de céramique antique, élément de céramique coquillée hors contexte) sont également à signaler. L'occupation du XIIIe siècle n'est perçue qu'à travers des sondages ponctuels au fond des caves et en coupe. Elle est malaisée à caractériser : les vestiges rencontrés sont une fosse, des structures porteuses (de type solin et/ou plot) ainsi que des remblais. Dans la partie centrale du terrain et au nord, une longue séquence de remblais et d'horizons humifères sert d'assise à des traces ténues de constructions. Ces dernières sont attribuées au bas Moyen Âge, ou à la charnière du Moyen Âge et des Temps Modernes. Ces constructions en coeur d'îlot sont partiellement conservées dans la partie centrale du terrain. Le XVIe siècle voit la transformation de ces espaces bâtis en cours, qui se caractérisent par l'accumulation de remblais d'exhaussement et d'apprêts de sol en matériaux pilés et compactés. Aux XVIIe-XVIIIe siècles, l'habitat du secteur est complètement remodelé, dans un parcellaire en lanières. De grandes bâtisses sur caves, appartenant vraisemblablement à un même programme de construction, sont édifiées en front de rue ; les caves, voûtées en berceau maçonnés en briques, excèdent 2 m de profondeur. A ces constructions en front de rue répondent d'autres bâtisses, chacune érigée au fond d'une courette, et reposant sur des caves comparables. La pression urbaine est sensible, et à la fin des Temps Modernes, seule la partie orientale du terrain diagnostiqué n'est pas bâtie. En superficie, les caves représentent près de la moitié de l'emprise diagnostiquée. Elles perdurent jusqu'au démantèlement du secteur, dans les années 1960, au moment du percement de l'avenue Kennedy.