Débutée en 2011, la fouille programmée des « Crassées » a connu une nouvelle campagne en 2018, avec pour objectif un approfondissement de la recherche dans les zones déjà explorées. 52 sépultures individuelles et 4 réductions ont été étudiées portant à 714 le nombre de structures funéraires fouillées depuis le début de l’opération. Cette campagne a permis de consolider les observations sur la présence d’une zone privilégiée d’inhumation d’immatures. Par ailleurs, la fouille des tombes à l’arrière du chevet de l’église a favorisé la compréhension des différentes phases d’aménagement qu’a connu cet espace. L’exploration du cimetière paroissial sur le plateau a permis de documenter une pratique singulière et récurrente sur le site de dépôt d’objets (silex, clef…), peut-être à visée prophylactique, dans les tombes entre le Xe et le XIIe s. Le vestige d’un mur, sans lien avec la villa antique antérieure, découvert cette année ouvre le champ des hypothèses. En effet, il pourrait s’agir d’un mur mérovingien (le premier découvert sur le site). Sa situation, à proximité de la tombe d’élite fouillée en 2015, interroge sur sa fonction.