L’extrémité nord du terrain livre des installations d’époque romaine polarisées autour de la voie romaine Dijon-Alésia-Sens. On note la présence de murs construits de part et d’autre du tracé. L’espace compris entre la chaussée et les murs est laissé globalement libre à l’exception de la présence de quelques structures ponctuelles (trous de poteau, fosses). La voie en elle-même, large de 6 m, est construite selon le mode classique : statumen, rudus et summum dorsum. Elle domine de plus de 1,20 m la plaine environnante. Détail d’importance, elle est à cet endroit coupée par deux murets qui pourraient constituer les limites est et ouest d’un petit canal. Cet espace est comblé par une sédimentation caractéristique liée à un écoulement permanent d’eau (couches sableuses et gravilloneuses). Cet aménagement, qui n’est pas une réfection tardive, est édifié en même temps que la chaussée dont la construction s’arrête franchement au contact de cette structure. Il permet probablement l’évacuation des écoulements qui sourdent au flanc de la colline occidentale, la construction de la voie constituant un « barrage ». La deuxième partie du site est beaucoup plus arasée. Installée sur la crête nord-ouest du terrain, elle est constituée par une série de fosses et de fossés orientés dans la même direction (N-S), l’écoulement se faisant vers le sud. A priori antique, cette occupation est limitée au sud et à l’est par la présence d’aménagements de berge (murs sommaires) et par un empierrement évoquant dans sa forme le soubassement d’une petite voie située en bord de rivière. Orientée SO-NE, elle semble se diriger vers la voie principale et pourrait constituer un petit diverticule longeant la colline. Son tronçon reste malheureusement très isolé. Enfin, précisons en dernier lieu qu’une expertise préhistorique a été effectuée mais n’a rien révélé.