Ce volume présente les données concernant les zones dénommée "îlot G" , "îlot H" ainsi que les voies VII et VIII. Aménagé dans le premier quart du Ier s. ap. J.-C., l’îlot G est encadré par les rues VI au nord et VII au sud, distantes de 55 m. Il a été dégagé sur 9,70 à 16,40 m de large, sur une surface d’environ 715 m².. La limite ouest de l’îlot G n’est pas connue mais une ou deux autres insulae le séparent de la voie domitienne qui, à environ 200 m à l’ouest, passe par la porte sud du Cadereau. À quelques 60 m à l’est de cette opération, Deux hypothèses peuvent être formulées quant à la configuration de l’îlot G : - orienté est-ouest, il a un module de l’ordre de 88 x 55 m (300 x 185 pieds). Sa limite à l’est est constituée par la rue nord-sud de l’îlot Thérond. - orienté nord-sud, il mesure 40 x 55 m (135 x 185 pieds). Il est séparé d’un second îlot d’un module semblable, dans lequel se trouve le corps de bâtiment de l’îlot Thérond, par une voie de l’ordre de 25 pieds (env. 8 m). Celle-ci commanderait l’orientation du mur oriental d’une des maisons de l’îlot G qui diverge à la fois des directions suivies par les bâtiments connus à l’ouest et à l’est. Vers la fin du Ier s. ou au début du IIe s., cette maison occupant la partie nord de l’îlot est agrandie vers le sud. L’ambitus est transformé en portique desservant trois nouvelles pièces. Dans la partie sud de l’îlot, les espaces sont restructurés et constituent des annexes de la résidence. L’occupation urbaine prend fin dans le courant du IIIe s. au plus tard, l’îlot G étant alors arasé pour la récupération des matériaux de construction, puis enfoui sous un horizon arable pour remettre progressivement les terrains en culture. Entre l’îlot G au nord et l’îlot H au sud, un tronçon de voie empierrée est-ouest a été reconnu sur une longueur de 13 m pour une largeur de 5,20 m en moyenne. Située à environ 55 m au sud de la voie VI et 53 m au nord de la voie VIII, il suit une orientation à NL-15°30’ O donnée par les murs de rive du haut Empire. Ce tronçon s’inscrit dans le prolongement ouest d’une rue antique reconnue à 23 m sur le site de l’îlot Thérond. La séquence stratigraphique de la voie VII est d’une épaisseur totale de plus de 1 m et s’inscrit dans l’emprise des murs de rive. Les derniers niveaux sont connus dans les bermes à l’est où la voie paraît transformée en chemin creux à la fin de l’Antiquité. Du reste, la voie VII se trouve environ 10 m au nord de l’actuelle rue du mail qui diverge nettement. Dans la partie sud de son emprise, la fouille recoupe l’îlot H et la voie VIII qui longe le parement interne du rempart du haut Empire. L’îlot H est construit vers 40 ap. J.-C. alors que les voies VII au nord et VIII au sud sont déjà en service. Autrement dit, le périmètre de l’îlot est déjà marqué dans l’espace intra muros. La présentation des différentes entités – le tronçon de l’enceinte romaine et l’égout, la rue VIII et l’îlot H – est faite successivement en signalant les rares liaisons stratigraphiques attestées entre elles. L’îlot H a été reconnu sur 47,60 à 52,50 m entre les voies VII au nord et VIII au sud dont les orientations divergentes imposent une forme trapézoïdale. Il a été dégagé sur 11,50 m de large en moyenne, soit 575 m2. La trame antique du quartier n’est pas connue avec une précision suffisante pour en situer les limites orientale et occidentale. Légèrement postérieure à l’installation de la voie VIII, la construction de l’îlot H est située vers 40 ap. J.-C. avec la construction de bâtiments à cours qui abritent un artisanat potier actif jusque dans la première moitié du IIe s. Ensuite, succède une période mal caractérisée où l’habitat subsiste partiellement jusqu’à ce que le secteur se ruralise vers la fin du IIe s. La quasi absence d’indices d’activités humaines entre le IIe s. et la fin du IVe s. ainsi que la rareté des artéfacts caractéristiques de cette période sur l’ensemble de la zone suggèrent la désaffection de l’habitat et peut-être même la mise en culture des sols. Une occupation de l’espace subsiste ou reprend à la fin du IVe s. ou au début du Ve s. comme en témoigne le maintien des puits des périodes précédentes. Ils sont définitivement comblés au VIIe s. Le secteur, sinon mis en culture du moins laissé en friches, semble désormais rural. Au sud de l’îlot H, la voie VIII longe le pan interne de la courtine. Celle-ci pourrait suivre un cheminement dont l’existence dès la première moitié du Ier s. av. J.-C. est suggérée par une petite série de tombes républicaines mais n’a pu être attestée par la fouille. Ce tronçon de rue empierrée est-ouest a été reconnu sur une surface de 45 m² (L. 9 m x l. 5,20 m). La séquence stratigraphique, d’une épaisseur de 0,70 m, s’inscrit entre le mur d’enceinte au sud et la façade de l’îlot H au nord. La voie sera ensuite abandonnée au IIe s. ap. J.-C.