Ce volume présente les données concernant trois périodes délimitées ainsi : - fin de l'Antiquité et Moyen Âge (période E) ; - tombes, voie rurale et aménagements épars de la fin du Moyen Âge au milieu du XVIIIe s. (période F); - du XVIIIe au XXe s. (période G). À la déprise urbaine au cours du IIIe s., succède une occupation à caractère rural malgré la situation qui demeure longtemps intra-muros. Ce phénomène se traduit avant tout par une accrétion sédimentaire qui constitue un horizon agropastoral reconnu à plusieurs reprises lors de la fouille. En deux points apparaissent des constructions précaires qui datent de l’Antiquité tardive et s’appuient contre ou intègrent certains tronçons de murs des Ier/IIe s. En parallèle, on note le maintien de certains cheminements d’origine antique, en particulier les voies I, IV, V et VII. Elles renseignent dans une certaine mesure la trame parcellaire avec un mur de terrasse, de rares tronçons de fossés, ainsi que quelques tombes de plein champ qui ont en commun un isolement apparent (contexte rural, absence de lieu de culte et de regroupement funéraire important). Cet environnement de cultures et de friches à la fin de l’Antiquité et au début du Moyen Âge, qui se décèle par endroits par le biais de fosses, fossés et traces diverses, est également illustré par l’analyse des restes végétaux présents dans un puits au sud. Le cadre que constituent les îlots antiques et les voies qui les limitent est regardé, pour la période dite F, à défaut d’autres limites sûres. Il a en partie été modifié dès la fin de la période antique mais conditionne la structuration du paysage médiéval. À quelques exceptions près, les limites parcellaires ne peuvent être appréhendées parce qu’elles ne traversent pas l’emprise de fouille et/ou ne sont pas matérialisées au sol par du bâti ou par des fossés. Le processus de mise en culture des parcelles initié dès l’Antiquité tardive se poursuit par l’accrétion des niveaux de terre arable. Des fosses qui apparaissent par endroits sont sans doute liées à des activités rurales qui n’ont pas manqué d’avoir eu lieu ici, sur des parcelles qui sont restées intra muros jusqu’à la fin du Moyen-Âge au moins – l’enceinte augustéenne conservant un rôle de limite administrative – et qui constituaient des zones rurales partiellement protégées. Si elles sont sans doute implantées en limite de parcelles, aucune des inhumations mises au jour ne paraît appartenir à un groupe important. Du reste, aucun indice ne suggère la présence d’un lieu de culte. L’occupation laisse des traces ténues et à la fois un impact certain sur la stratigraphie du fait des remaniements occasionnés par les labours. Les mobiliers susceptibles de fournir des indications chronologiques sont très rares et le plus souvent imputables au haut Empire. Enfin, la partie haute de la séquence stratigraphique où cette période s’inscrit a été écrêtée durant l’aménagement du Cours Neuf au XVIIIe s. Entre les XVIII et XXe s. le quartier est réaménagé en allée centrale nommée le Cours Neuf, puis l'avenue de la Camargue sous le gouvernement de Vichy et enfin l'avenue du Jean-Jaurès. Durant la seconde guerre mondiale, des abris souterrains ont été creusés afin de protéger la population des bombardements.