Ce volume présente les données concernant la zones dénommée "îlot C" ainsi que la voie III. L’îlot C se développe entre les voies II au nord, I à l’ouest et III au sud-ouest, qui selon toute logique se croisent à l’ouest hors emprise. Elles sont déjà en place au Ier s. av. J.-C., de sorte que le périmètre de l’îlot, dans sa partie ouest du moins, est alors marqué dans l’espace extra muros. Un diagnostic à l’angle des rues Ernest Renan et Emile-Jamais a révélé deux voies perpendiculaires pouvant correspondre aux limites sud (prolongement de la voie IV) et est. Les cinq axes qui circonscrivent ainsi l’îlot ne sont pas isoclines entre eux et lui confèrent un contour pentagonal. L’inclinaison du bâti se conforme principalement à celles de la voie I au nord-ouest et de la voie nord-sud au sud-est. La partie de l’îlot C dégagée en fouille couvre environ 900m², soit quelque 1/6e du périmètre restitué. Son occupation est déjà effective au Ier s. av. J.-C. L’activité métallurgique qui s’y déroule prend fin dans le dernier quart du Ier s. av. J.-C. C’est alors que se développe le bâti dans l’angle nord-ouest de l’îlot avec la construction d’une nouvelle parcelle. Au début du Ier s. ap. J.-C., l’îlot compte plusieurs parcelles séparées par des murs de mitoyenneté et/ou par des ambitus. Dans la première moitié du Ier s. ap. J.-C., un des édifices se substitue à un autre et occupe tout l’angle nord-ouest de l’îlot. De même, plus au sud, une des parcelles recouvre progressivement toute l’emprise de trois autres parcelles. Une des entrées prend la forme d’un perron depuis la voie III. Dans le courant ou dans la seconde moitié du IIe s. ap. J.-C., la partie nord une domus semble démembrée pour établir un nouvel édifice. A la fin du IIe s. ap. J.-C., un atelier de verrier est installé sur une des parcelles. Enfin, l’abandon de l’îlot se déroule dans le courant du IIIe s.. Mise en service dans la seconde moitié du IIe s. av. J.-C. ou peu après, la voie III a une orientation à NL-35° E et une bande de roulement empierrée d’une largeur de 2,70 m. La voie traverse un secteur de campagne caractérisé notamment par un vignoble au nord. Elle fait l’objet de recharges durant le Ier s. av. J.-C. A la fin du Ier s. av. J.-C. ou au début du siècle suivant, elle est restructurée en liaison directe avec le lotissement des îlots C à l’est et D à l’ouest.. Un égout collecteur, mis en place dès le début du Ier s. ap. J.-C., semble précéder la construction des murs de rive. La largeur de la rue est comprise entre 5,60 m au nord-est et 7,50 m au sud-est. La circulation se fait alors sur la couverture dallée du collecteur. Un trottoir est établi avec des pans inclinés pour les accès vers l’est. Le collecteur dessert les raccords à l’égout des bâtiments riverains . Au carrefour des rues III et IV, l’installation d’un château d’eau secondaire dans la deuxième moitié du Ier s. ap. J.-C. et d’une fontaine publique au IIe s. attestent du passage d’une adduction d’eau. Ce tronçon de rue ne sera jamais muni de portique, contrairement aux voies I et V. Les réseaux d’adduction d’eau et d’évacuation cessent de fonctionner au IIIe s. La bande de roulement n’est plus entretenue. Diverses fosses observées à l’angle des voies III et IV indiquent que la circulation est désormais impraticable, mais un possible chemin creux se profile dans les niveaux ultérieurs observés en coupe. La mise en culture qui gagne les parcelles riveraines dès la fin de l’Antiquité efface la voie du paysage.