L’opération a permis de reconnaître une partie du plan d’urbanisme de l’agglomération. Les vestiges s’organisent de part et d’autre d’une grande voie décumane de près de 12 m de large (fossé bordier compris) qui scinde le terrain en deux parties presque égales. Elle semble avoir subi de nombreuses restructurations, et notamment un agrandissement vers le sud par l’adjonction d’un « trottoir » qui est venu recouvrir un niveau de sol et un bâtiment plus ancien qui pouvait fonctionner dans un premier temps avec la première bande de roulement. Vers le nord, la voie est bordée par un terrain libre sur 17 m de long dans lequel le diagnostic a révélé une unique structure en creux (fosse à dépôt métallurgique). Dans la continuité de ce jardin, on note la présence d’un petit bâtiment occupant l’angle nord-ouest de la parcelle. Très mal conservé (en raison de son faible enfouissement), il est circonscrit au sud par un mur (épierré) et par une surface d’éclats de calcaire et de mortier de tuileau assimilée à un sol. Plus au sud, la partie occidentale de la parcelle est occupée par une dépression naturelle comblée dès l’Antiquité par des remblais constitués pour l’essentiel de rejets de métallurgie du fer et d’éléments de démolition. Cette zone semble n’avoir jamais fait l’objet d’une urbanisation. Quant à l’est, une structure pouvant s’apparenter à une coulée métallurgique a été mise au jour en fond de tranchée (162,90 m NGF). En définitive, malgré l’implantation d’une voie très bien structurée, l’urbanisme semble assez lâche et peu densifié dans cette zone. Quant au nombre important d’indices indiquant le travail du fer (scories, mâchefer, etc.), ils trahissent peut-être la présence de structures ponctuelles de réduction de minerai à proximité ou dans les zones non ouvertes de la parcelle. En dernier lieu, précisons que les structures n’ont livré que très peu d’indices chronologiques pouvant permettre un éventuel phasage à l’issue du diagnostic.