The "message from the millstones" : cereals, grinds and breads are invited to feasts
Le "message des meules" : céréales, moutures et pains s'invitent aux banquets
Résumé
The mill responds to the need to transform cereals into fine or coarse flour intended for the manufacture of breads,
pancakes or porridges. For a long period, from the beginnings of agriculture to the present day, two types of mills follow one
another: querns and rotary mills. They adopt a particular form depending on the chronology and the geographical area. In
Western Europe from the Neolithic to the Iron Age, the quern consists of a fixed element on which an upper stone is actuated:
this is the saddle quern. During the second Iron Age, on our area, the mill system became rotary, which resulted in an increase
in yield. Deeply linked to agricultural societies, the mill, shaped and used by men, represents the essential and vital tool; it
informs us about the history of techniques and the organization of ancient societies. But alongside this pragmatic vision, we
see another face of the tool appear. This other portrait reveals an immaterial instrument that punctuates the spiritual life of
men. The mill is therefore a plural tool that accompanies men from birth to death, discreetly escorting their lives by inviting
themselves into their beliefs, into their festivities; for it is indeed the rejoicings of the banquet in question here. It is through
these receptions, whether intended for the living or the dead, whether popular or aristocratic, that the tool delivers its message
to us, shedding new light on food practices worldwide.
Le moulin répond à la nécessité de transformer les céréales en farine fine ou grossière destinée à la
fabrication de pains, galettes ou bouillies. Durant une longue période, depuis les débuts de l’agriculture jusqu’à
nos jours, deux types de moulin se succèdent : les moulins « va-et-vient » et les moulins « rotatifs ». Ils adoptent
une forme particulière selon la chronologie et l’aire géographique. En Europe occidentale, du Néolithique jusqu’à
l’âge du Fer, le moulin est constitué d’un élément fixe (la meule) sur lequel est actionnée une molette : c’est
le moulin « va-et-vient ». Au second âge du Fer, sur notre territoire, le système du moulin devient rotatif ce
qui a pour conséquence une augmentation du rendement. Profondément lié aux sociétés agricoles, le moulin,
façonné et utilisé par l’Homme, représente l’outil indispensable et vital ; il informe sur l’histoire des techniques et
l’organisation des sociétés anciennes. Mais derrière cette vision pragmatique, on voit apparaître une autre face de
l’outil. Cet autre portrait dévoile un instrument immatériel qui ponctue la vie spirituelle des hommes. Le moulin
est, par conséquent, un outil pluriel qui accompagne les hommes de la naissance à la mort, escortant discrètement
leurs vies en s’invitant dans leurs croyances, dans leurs réjouissances ; car ce sont bien des réjouissances du
banquet dont il est question ici. C’est au fil de ces réceptions, qu’elles soient destinées aux vivants ou aux morts,
qu’elles soient populaires ou aristocratiques, que l’outil délivre son message, apportant un nouvel éclairage sur les
pratiques alimentaires à travers le monde.