Archaeomagnetism of Architectural Ceramics: New Statistical Approaches
Archéomagnétisme des terres cuites architecturales : nouvelles approches statistiques
Résumé
Developed in the mid-20th century by E. Thellier, archaeomagnetism is a chronometric dating method based on the recording of the ambient Earth’s magnetic field (EMF) by fired clays at the time of their firing. Architectural ceramics (AC) are particularly interesting materials for archaeomagnetic studies, as this method, when integrated into a comprehensive archaeological investigation, can help reconstruct the construction history of a building, from its initial erection to the identification of potential reuse. From a practical perspective, only the intensity (F) of the recorded EMF can be accessed in architectural ceramics, as determining the direction of the field requires knowledge of the firing position. However, if a sufficiently large number of samples is available and it is assumed that the objects were fired with one of their flat surfaces placed on the kiln floor, it becomes possible to infer the original firing position and, consequently, the inclination of the recorded magnetic field. Moreover, determining the firing position provides insights into the stacking methods of architectural ceramics in kilns, offering valuable information about the skills and techniques of brickmakers and tilemakers. However, kiln loads are sometimes placed on inclined floors, a phenomenon known as “slope effect,” or the materials themselves may be tilted, referred to as “dip.” In both cases, it is necessary to correct the determined inclination through rotations to restore the assumption of parallelism between the kiln floor and the object’s surface. The angles of slope and/or dip can be detected using statistical approaches that require large sample sizes. A new method for determining and correcting dip was developed as part of a doctoral research project, which will be presented in this poster. Bricks from a fortification in the city of Albi will serve as an example of a loading without dip, while a batch of bricks from the Ansignan bridge-aqueduct will illustrate the statistical method used to determine the dip angle.
Développée au milieu du XXe siècle par E. Thellier, l’archéomagnétisme est une méthode de datation chronométrique reposant sur l’enregistrement du champ magnétique terrestre (CMT) ambiant par les terres cuites au moment de leur cuisson. Les terres cuites architecturales (TCA) sont des éléments très intéressants à étudier par l’archéomagnétisme puisque cette méthode peut permettre, lorsqu’elle s’insère dans une étude archéologique complète, de remonter à l’histoire de la construction d’un bâtiment allant de sa première édification à l’identification d’éventuels remplois. D’un point de vue pratique, seule l’intensité F du CMT enregistré nous est accessible dans les terres cuites architecturales puisque l’accès à la direction du champ n’est permis que si l’on connaît la position de cuisson. Cependant, si l’on dispose d’un nombre d’échantillons important et si l’on suppose que les objets sont cuits sur une de leurs faces planes sur la sole du four, alors il nous est possible de remonter à la position de cuisson initiale et donc à l’inclinaison du champ magnétique enregistré. De plus, disposer de la position de cuisson permet d’obtenir des informations sur les modes de rangements des terres cuites architecturales dans les fours et donc d’accéder au savoir-faire des briquetiers et des tuiliers. Cependant, les chargements des fours reposent parfois sur des soles inclinées, on parle de phénomène de pente, ou bien les matériaux eux-mêmes sont penchés, c’est ce que l’on appelle le pendage. Dans les deux cas, il est nécessaire de corriger l’inclinaison déterminée par des rotations afin de se replacer dans l’hypothèse de parallélisme entre la sole et la face de l’objet. Les angles de pente et/ou de pendage peuvent être détectés par des approches statistiques nécessitant de grands échantillonnages. Une nouvelle méthode de détermination et de correction de pendage a été développée au cours d’une thèse et c’est ce que nous allons présenter à travers ce poster. Des briques issues d’une fortification de la ville d’Albi serviront d’exemple témoin d’un chargement dénué de pendage tandis qu’un lot de briques provenant du pont-aqueduc d’Ansignan permettront d’illustrer la méthode statistique employée pour déterminer l’angle de pendage.