The Ri mine (Orne)
La minière de Ri (Orne)
Abstract
Exploited for more than a century by Neolithic populations (between 4000 and 3800 BC, according to C14 dating), the Ri flint mine in the Orne department covered more than 25 hectares. The two hectares excavated made it possible to identify and study 550 shafts and numerous broken or lost tools made of wood, deer antler and flint. While some of these objects were used for extraction, others are linked to the production of axe blades on site, an essential component of the Neolithic economy. According to estimates, no less than 7,000 flint extraction shafts were dug at the height of the exploitation, probably by several communities settled within a radius of a few kilometres. Since the substrate was relatively easy to dig, experimental work could be conducted in parallel with the excavation. This allowed us to estimate the methods and duration of extraction and the quantity of blade production from flint nodules (approximately 3000 blades per year); it also allowed us to hypothesise on the organisation of production, between segmentation and task sharing, and the development of this highly specialised craft.
Exploitée sur plus d’un siècle par les populations néolithiques (dans l’intervalle de 4000 à 3800 avant notre ère selon les datations C14), la minière de silex de Ri, dans l’Orne, s’étendait sur plus de 25 hectares. Les deux hectares fouillés ont permis de repérer et d’étudier 550 puits et l’outillage brisé ou perdu en bois, bois de cerf et silex. Si les uns servaient à l’extraction, les autres sont liés à la production sur place de lames de hache, composante essentielle de l’économie néolithique. Selon les estimations, ce n’était pas moins de 7000 puits d’extraction de silex qui ont été creusés au plus fort de l’exploitation, sans doute par plusieurs communautés installées dans un rayon de quelques kilomètres. Le substrat étant relativement facile à creuser, un travail expérimental a pu être conduit parallèlement à la fouille. Il a permis d’estimer les méthodes et les durées d’extraction, mais aussi la quantité de production de lames à partir des rognons (environ 3000 lames par an), et de poser des hypothèses sur l’organisation de cette production, entre segmentation et partage des tâches et développement d’un artisanat hautement spécialisé.
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