Le projet de construction d'un hôpital privé sur une surface de 80 650 m² à Villeneuve d'Ascq, dans le quartier du Recueil, au sein d'une zone sensible de découvertes archéologiques protohistoriques, antiques et médiévales, a motivé la prescription d'un diagnostic puis d'une fouille archéologique portant sur un enclos fossoyé médiéval intégralement compris dans l'emprise. Le fossé en agrafe déterminant un espace rectangulaire interne de 46 sur 33 m (env. 1500 m²), montre deux principales phases de creusement. Les premiers comblements indiquent la présence d'eau et contiennent un rare mobilier céramique (en majorité des couvre-feux) situable au tournant des XIVe et XVe siècles. Un remblai comportant une charge plus ou moins dense selon les sections d'éléments rubéfiés (torchis) constitue la dernière phase d'utilisation du fossé avant de colmatage lent. Aucun indice de plateforme ou de talus n'a pu être déduit ni de l'étude des fossés ni de celle des structures internes. Une dizaine d'anomalies ou de structures en creux ont été repérées et fouillées. De forme quadrangulaire pour la plupart, aux parois le plus souvent irrégulières, ces fosses ne montrent aune trace d'activité ou d'usage. Elles présentent pour la plupart une stratigraphie similaire au fossé, à savoir un remblai composé de charbons de bois et de fragments ou nodules de terre cuite (torchis) sommé de niveaux lités issu de colmatage. Malgré l'attention portée au décapage, aucune trace de bâti n'a pu être repérée. L'hypothèse d'une activité voisine de combustion dont les rejets auraient servi au comblement terminal de l'enclos est envisageable, mais aucun indice sur le type de transformation opérée n'est disponible. En l'absence d'identification documentaire, la fonction de cet enclos n'apparaît pas.