Malgré une surface explorée de près de 3,5ha, le diagnostic conduit à Noordpeene n'a livré que peu de vestiges archéologiques. Seules 29 identités ont été enregistrées réparties inégalement sur le terrain, laissant de grandes surfaces vides de vestiges ; ce résultat ne semble pas lié à un problème de conservation des vestiges. Le contexte semblait particulièrement propice aux périodes médiévales et modernes avec la proximité du cøeur ancien du village et du Château de la Tour ; en réalité, le terrain semble avoir été très peu investi au cours de ces périodes. Plus inattendue est donc la découverte des quelques éléments attestant d'une présence sur le site à l'époque antique et plus particulièrement d'un témoin de pratiques funéraires, daté du milieu du IIe siècle de notre ère. La structure mise au jour présente toutes les caractéristiques d'une sépulture primaire à crémation mais renferme trop peu d'ossements pour être rattachée avec certitude à cette catégorie, même si les traces d'un rituel avec le dépôt de mobilier non brûlé sur la couche de combustion - un gobelet tronconique en commune sombre régionale et une coupe en céramique sigillée de forme Drag. 33 utilisée en tant que couvercle - sont indéniables. Unique exemplaire de ce type de vestige mis au jour sur l'emprise, elle pourrait constituer le premier témoin d'un ensemble particulièrement dispersé et de faible densité, phénomène couramment observé dans le domaine rural ménapien.