La fouille livre deux types d’informations : des compléments de données aux zones adjacentes avec le prolongement des occupations néolithiques, protohistoriques et modernes déjà reconnues et de nouvelles centrées essentiellement sur la Protohistoire récente, le haut Moyen-Âge. Ce retour à Aire-sur-la-Lys marque aussi la réussite d’une recherche microrégionale dynamique auréolée d’une succession d’opérations archéologiques dont les dernières en date ont été réalisées 2013 avec l’étude d’impact du Conseil général sur la RD. 943 – RD. 188 et la fouille de l’Inrap sur le versant opposé sur la commune de Wittes. La fouille de 2012 clôture ce nouveau chapitre dans les connaissances inauguré en 2004 avec la ZAC Saint-Martin. Elle livre dans ce secteur géographique particulier se développant entre les franges orientales de l’Artois et la Plaine de la Lys, une variété d’indices remarquables. Les faits archéologiques couvrent de manière quasi continue une fourchette chronologique allant du Néolithique final au bas Moyen Âge, avec une réoccupation ponctuelle à l’époque moderne le temps des sièges de la ville d’Aire-sur-la-Lys. Lors de l’étude d’impact, les ouvertures montraient clairement la présence sous le labour, parfois plus, de vestiges en creux. Parmi ces derniers, un grand nombre de fossés notamment, dans les deux secteurs principaux (P et Q), fossés que l’on pouvait suivre, pour certains, de tranchées en tranchées. Le décapage a permis de préciser leur rôle dans les occupations. Ils s’associent pour former des enclos. Mais les rares mobiliers datables, découverts dans ces structures ne permettaient pas d’en assurer la chronologie. Cette dernière avait été supposée parfois à tord lorsque des structures plus ponctuelles côtoyaient les réseaux fossoyés. Ainsi le secteur en bas de versant appartient massivement au haut Moyen Âge lorsqu’on aurait pu escompter une présence protohistorique plus étendue.