Dans les trente-sept tranchées de sondages réalisées sur l'ensemble de I'emprise plus de 550 structures ont été relevées. Plusieurs occupations ont pu être mises en évidence. Tout d'abord une occupation domestique de La Tène ancienne sur une surface de près de 6 000m² qui englobe également une zone avec deux fosses de rejets de bûcher funéraire gallo-romaines. Un fossé et quinze fosses ou trous de poteau ont été observés pour cette installation du second âge du Fer qui occupe la partie sud de I'emprise. L'étude du mobilier montre une occupation bien cernée sur la période de la première moitié de La Tène ancienne. L'occupation la plus imposante est un habitat du Ier au IIe, voire IIIe s. de type villa, qui s'étend sur 4,5 ha au nord de l'emprise. Les fossés qui limitent l'occupation au sud ont étés suivis sur plus de 200 m. Les vestiges repérés sont des structures en creux: fossés, fosses et trous de poteau ainsi qu'un puits. Néanmoins des fragments de mortier de tuileau nous indiquent la présence de maçonnerie. Ce sont 151 faits archéologiques qui ont été attribués à cet habitat dont une cinquantaine a livré du mobilier archéologique. Les fenêtres pratiquées présument d'une densité de structures assez importante. L'étude de la céramique gallo-romaine indique des échanges commerciaux de cet établissement rural ménapien avec ses voisins Atrébates et Nerviens mais aussi avec l'est de la Gaule : Meuse ou Rhénanie. Les quelques vestiges de la période médiévale se situent dans le même secteur que l'occupation romaine. Il s'agit de 14 fosses ou fossés dont l'étude du mobilier indique une présence dès l'époque carolingienne et majoritairement au XIIIe s. La période récente est aussi représentée par les vestiges de la première ou seconde Guerre Mondiale avec la présence d'un blockhaus et de quelques tranchées .