Ce nouveau diagnostic rue Saint-Jean offre un regard supplémentaire sur les vestiges archéologiques du secteur de la vieille ville. Les quatre fenêtres d'observations associés au trois sondages mécaniques ont permis de mettre en évidence une occupation médiévale stratifiée et d'observer en plusieurs endroits le niveau d'apparition des vestiges gallo-romains. Les niveaux antiques apparaissent à une profondeur comprise entre 2 m et 2,5 m. L’exiguïté des surfaces abordées n'a pas permis de caractériser précisément ces niveaux. On notera la présence d'un niveau de sol incendié, scellé par un remblai de démolition rubéfié. Les échantillons de céramique collectés dans ces sondages sont peu abondants et n'ont pas permis d'effectuer une datation précise de ces niveaux. Ces vestiges pourraient néanmoins être contemporains des niveaux incendiés du IIIe siècle de notre ère observés lors de précédentes interventions archéologiques sur des parcelles jouxtant la rue Saint-Jean. La période médiévale est caractérisée par la présence de vestiges datés par la céramique des XIVe et XVIe siècle. Les niveaux du XVIe siècle correspondent au dernier état de la ville avant la destruction de celle-ci par les troupes de Charles Quint en 1553. Il s'agit principalement de murs et de niveaux de sol. Ces derniers témoignent de la présence d'habitat domestique dans cette partie de la ville. Dans l'ensemble, les murs sont conservés au niveau de leur fondation. Le nombre important de maçonneries observé durant le diagnostic n'a toutefois pas permis de reconnaître un plan de bâtiment complet. Tous les murs contemporains de cette période sont orientés selon les mêmes axes. Ces orientations correspondent notamment à I'axe de la rue médiévale. Le sondage réalisé dans les niveaux de voirie révèle un bon état de conservation de celle-ci.