Cette intervention a permis de mettre en évidence une occupation humaine antique importante, du milieu du Ier à la fin du IIe siècle, voire au début du IIIe siècle de notre ère, sur toute la zone d’intervention. Différents niveaux de sols antiques associés à des zones de rejets artisanaux et domestiques ont pu être observés mais aucune organisation claire de l’habitat n’a été identifiée. Les comblements des nombreuses structures en creux ont livré des éléments liés à une activité de saunier. Cependant, aucun four ou fourneau n’ont été mis au jour. Certains aspects de la chaîne opératoire de production de sel ont été identifiés, notamment l’extraction d’argile. Trois réimplantations successives ont été observées et cela malgré les dépôts fluviaux ou marins qui viennent les recouvrir dans la partie basse de l’emprise. La zone concernée par l’aménagement est très propice à cette activité saunière et de nombreuses matières premières devaient être disponibles alentours. L’étude du mobilier céramique a permis de démontrer que nous avons affaire à une population qui a des contacts ou des relations commerciales avec d’autres populations relativement éloignées. Elles sont, ainsi, intégrées dans des réseaux de commerce régionaux et interrégionaux en liaison très probablement avec le commerce du sel. Les périodes médiévales et moderne sont représentées également par l’implantation de fossés probablement parcellaires mais ces phases chronologiques restent anecdotiques.