Les nombreuses découvertes de vestiges de la Grande Guerre auxquelles les archéologues ont été confrontés dans le nord et l’est de la France depuis ces trente dernières années les ont peu à peu conduits à mener de nouvelles réflexions sur les problématiques et les contextes de ces structures récentes. Bien souvent mis de côté, pour des raisons de sécurité ou pour leur contexte jugé trop récent, ces vestiges ont pris place au fur et à mesure dans les mentalités, individuelles dans un premier temps puis collectives dans un second, modifiant leur perception et transformant les approches scientifiques. L’évolution des pensées sur la légitimité de ces structures de l’ère industrielle a donc engendré une volonté de les inscrire dans les prescriptions archéologiques champenoises, au même titre que les vestiges des périodes plus anciennes.