Les recherches archéologiques menées depuis 2019 sur le château de Villers-Cotterêts, préalablement à l’installation du Centre international de la langue française, s’inscrivent dans la continuité du suivi archéologique plus large de son environnement, ses abords et son parc ; plusieurs opérations de diagnostic d’archéologie préventive ont été réalisées entre 2009 et 2018. Elles illustrent en outre l’effort accru de coopération entre SRA, CRMH, UDAP et architectes en charge des projets dans le processus de restauration et d’aménagement des Monuments historiques. Le chantier de Villers-Cotterêts est exceptionnel à différents points de vue. C’est l’opportunité de pouvoir étudier l’ensemble du château : structures enfouies, bâti existant, dépendances et jardins. Mais les conditions d’intervention spécifiques à ce vaste chantier (bruit et poussière des travaux, faible luminosité en intérieur, exiguïté des espaces, co-activités multiples, etc.) ont très fortement affecté l’action des archéologues. Ces conditions amènent à trouver un mode de gestion afin de pouvoir travailler en simultané et d’enregistrer indépendamment les uns des autres les unités stratigraphiques, le mobilier, les prélèvements et le bâti. Les archéologues ont pu mettre en évidence que ce château, classé comme un château Renaissance, recèle un héritage du Moyen Âge si fort et prégnant que le plan de la forteresse médiévale et de sa basse-cour a conditionné sa forme actuelle et que des pans de mur entiers, encore en élévation, subsistent malgré les transformations des époques moderne et contemporaine.