Nîmes (30) 1 rue Guynemer : une nécropole de la fin de l'Antiquité à l'origine d'une église paléochrétienne : rapport de fouille - Inrap - Institut national de recherches archéologiques préventives Accéder directement au contenu
Rapport Année : 2018

Nîmes (30) 1 rue Guynemer : une nécropole de la fin de l'Antiquité à l'origine d'une église paléochrétienne : rapport de fouille

Résumé

Un projet de construction situé au 1 rue Guynemer à Nîmes (parcelle HD 472) est à l’origine d’une fouille archéologique d’une superficie de 330 m². Cette fouille a révélé 130 tombes dont les datations s’échelonnent entre la fin de l’Antiquité et le haut Moyen Âge, ainsi que l’abside d’une église paléochrétienne. Dans l’Antiquité, le terrain situé au sud de la ville romaine de Nemausus devait se trouver au sud d’une voie le long de laquelle s’installe une nécropole, connue par d’anciennes découvertes. L’emprise de la fouille ne révèle d’abord aucun vestige funéraire mais une occupation agraire : l’alternance de ces fonctions apparaît relativement courante au bord des voies antiques. Il faut attendre le IIIe siècle pour que la parcelle soit investie par une trentaine de tombes. La plupart sont faites d’une fosse recevant un coffrage de bois ou de tuiles. Toutefois, certaines se distinguent par leurs très grandes dimensions, leurs architectures en fondation ou en élévation, l’usage de sarcophages en plomb, ou la présence d’objets accompagnant le défunt. C’est sans doute autour d’une tombe double à l’architecture monumentale qu’est édifiée une église à la seconde moitié du IVe siècle. Seules les fondations de l’abside semi-circulaire ont été mises au jour. Elles sont bâties avec des grandes pierres, certainement issues du démantèlement de mausolées antiques voisins. Au chevet, la présence de murs signale des bâtiments se développant à l’est et vers le sud. À l’intérieur de l’édifice, des sarcophages et des tombes d’enfants en amphore ou en coffrage de pierre prennent place progressivement. À l’extérieur, au nord, le cimetière se développe également, organisé en rangées. La terre cuite, le bois et la pierre sont utilisés pour aménager l’architecture des tombes, ainsi que des éléments lapidaires empruntés aux mausolées. La nécropole reste en fonction jusqu’au XIIe siècle. L’église adopte peut-être alors le vocable de Sainte-Perpétue avant d’être démantelée au XVIe siècle.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-04123320 , version 1 (09-06-2023)

Identifiants

  • HAL Id : hal-04123320 , version 1

Citer

Marie Rochette, Julie Grimaud, Benjamin Thomas, Sébastien Barberan, Richard Donat, et al.. Nîmes (30) 1 rue Guynemer : une nécropole de la fin de l'Antiquité à l'origine d'une église paléochrétienne : rapport de fouille. Inrap Midi Méditerranée. 2018, 4 vol. (305 p., 137 p., 314 p., 271 p.). ⟨hal-04123320⟩
42 Consultations
0 Téléchargements

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More