Saint-Gilles (30) Îlot 3C rue Marcel Pagnol : rapport de diagnostic. - Inrap - Institut national de recherches archéologiques préventives Accéder directement au contenu
Rapport Année : 2019

Saint-Gilles (30) Îlot 3C rue Marcel Pagnol : rapport de diagnostic.

Résumé

Cette opération qui a eu lieu dans le centre ancien de Saint-Gilles a permis l’observation de nombreux vestiges archéologiques incluent dans une stratigraphie se développant en moyenne sur trois mètres d’épaisseur, illustrant l’ occupations de la parcelle entre le XIIIe et le XXe siècle. L’occupation la plus ancienne prend la forme de remblais. Ces apports ont permis de niveler le terrain dans sa partie septentrionale. Il conserve, néanmoins, au sud une rupture de pente importante, encore présente aujourd’hui. Une fois le terrain aménagé, deux bâtiments sont construits. L’un, au nord, a été partiellement dégagé. Le mur oriental du bâtiment a été entièrement décapé, il est en grande partie épierré. En revanche, les murs au nord et au sud n’ont été mis au jour que partiellement, sur 1,20 m de longueur. Le ressaut de fondation bien marqué sur le mur au sud permet d’établir le niveau de sol à 13,17 m NGF. L’espace intérieur n’ayant pas été décapé, il n’a pas été testé. En revanche à l’extérieur du bâtiment, au nord et à l’est, plusieurs fines couches d’occupation et de sols en terre témoignent d’un probable jardin. L’accrétion de ces couches successives atteint l’altitude de 13,80 m NGF environ. La présence d’une base de pilier et d’une canalisation notamment évoquent divers aménagements. Le deuxième bâtiment se trouve au sud de la parcelle. Il n’est représenté que par un petit tronçon de mur d’axe est/ouest. Il a été dégagé à 10,15 m NGF sur une soixantaine de centimètres de longueur et se poursuit sous la berme. Les éléments de datation recueillis sont peu nombreux, ils permettent cependant d’avancer une estimation chronologique autour du XIVe siècle. Cette estimation concorde avec les premières décennies de l’Hôtel-Dieu, fondé en 1257, les structures mises au jour pourraient en être les vestiges. Au début de l’époque moderne, l’Hôtel-Dieu est construit tel qu’il apparait désormais sur les plans conservés aux archives. Il est alors constitué d’un vaste bâtiment disposé en L, le long de la rue, avec deux cours et un grand jardin au nord-ouest. Plusieurs murs reconnus dans les tranchées appartiennent à cet établissement. La séquence stratigraphique de la tranchée la plus à l’ouest illustre le jardin. Au sud, la présence d’un contrefort ou pilastre chainé au parement méridional d’un des murs évoque une des deux cours. Celle-ci est bordé au nord par ce mur appartenant au corps de bâtiment méridional de l’établissement et à l’ouest par la chapelle. La seconde cour se situe à l’arrière du corps de bâtiment oriental, au nord. Elle est occupée par un puits maçonné. L’exhaussement du terrain au fil des années et la réfection des murs témoignent de la longue durée d’occupation (XVIe-XVIIIe siècles). Alors que l’établissement est désormais confié au sœurs de Saint-Vincent de Paul (1776), le début de l’époque contemporaine est caractérisée par des travaux de récupération de matériaux et par le creusement de caves dans les pièces orientales. Après leurs comblements, l’une d’elle est dotée d’un nouveau sol de carreaux de terre cuite et d’un escalier. Les derniers travaux sur l’emprise sont liés à la démolition de l’Hôtel-Dieu et la construction dans les années 1970 d’une maison de retraite sur pieux en béton profondément ancrés dans le sol.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-04123468 , version 1 (09-06-2023)

Identifiants

  • HAL Id : hal-04123468 , version 1

Citer

Marie Rochette, Sophie Aspord-Mercier, Isabelle Commandré, Jean-Luc Aurand, Odile Maufras. Saint-Gilles (30) Îlot 3C rue Marcel Pagnol : rapport de diagnostic.. Inrap Midi Méditerranée. 2019, 86 p. ⟨hal-04123468⟩
11 Consultations
0 Téléchargements

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More