La phase la plus ancienne concerne la protohistoire au sens large et elle est représentée par des fosses et de trous de poteau au sud du terrain et par des paléochenaux très sableux de la Vanne (US 1014). Les chenaux de cette époque présentent la caractéristique d’être uniquement comblés par du sable grossier contenant en inclusion de nombreux tessons de céramique protohistorique et des éclats de silex. Quant au petit ensemble encore en place, il reste en l’état actuel des choses très mal connu. Il semble avoir été détruit au nord par le passage d’un chenal et il ne s’étend pas vers le sud. Il pourrait s’agir d’unités d’occupation étant donné l’alignement des structures et la similitude des comblements sans pouvoir en être sûr. Pour la période romaine, les structures repérées sont uniquement représentées par un paléochenal assez conséquent (ST1025 et ST1027) et par une mare (ST1001). Le chenal traverse les parcelles d’est en ouest et présente visiblement plusieurs bras. Il est en outre aménagé sur sa berge septentrionale par un surcreusement plus franc et par l’adjonction d’un poteau (PO1026) pouvant évoquer la présence d’un ponton. Comblé par un sédiment très fin à présence de matériel évoquant une période comprise entre le milieu du Ier s. et la fin du IIIe s., il est possible qu’il fonctionne cependant dans une fourchette chronologique un peu plus large. La découverte la plus notable dans ce comblement consiste en la présence d’un squelette d’un individu retrouvé sur le ventre. Il a probablement été envasé progressivement si l’on en croit la bonne connexion anatomique des os. En parallèle, l’angle nord-est du terrain est occupé par une mare comblée par deux couches. Le fond est constitué par un sédiment très aéré et sableux contenant des tessons de céramique en abondance (fin IIe s., début IIIe s) et des blocs de craie. La partie supérieure est un limon fin complètement stérile. Le colmatage de cette mare intervient donc vraisemblablement rapidement à l’aide de matériaux rapportés (le remblai inférieur) et ce après le début du IIIe siècle. Enfin, deux fossés ont pu être reconnus dans la partie orientale du terrain. Ils restent malheureusement non datés. Le fossé est orienté nord-sud, il s’engage sous la route actuelle de telle manière que seule sa bordure occidentale a pu être reconnue. Quant à deuxième, il s’oriente globalement est-ouest et rejoint probablement le premier. En dernier lieu, précisons la découverte d’un certain nombre de trou de poteaux liés au stade de football présent sur la parcelle ZA74, au nord du site.