Le projet de construction d’une piscine et d’un garage sur la parcelle DT354 à Nîmes, est à l’origine de ce diagnostic archéologique. En effet, étant donné la localisation du terrain — à mi-pente du mont Cavalier, sans doute à l’extérieur de la ville protohistorique dont la limite pourrait se situer sous l’actuelle rue Rouget de Lisle, mais assurément dans le secteur intra-muros de l’agglomération gallo-romaine — l’aménagement pouvait être susceptible d’affecter de potentiels vestiges archéologiques. En définitive, malgré les nombreuses découvertes réalisées au « 33 rue Rouget de Lisle » en 2021, les résultats de ce diagnostic auront été très peu significatifs. Les travaux agricoles anciens (médiévaux ou modernes) semblent avoir fait disparaître une grande partie de la stratigraphie dans ce secteur. Seuls les interstices les plus profonds du substrat ont été préservés du nettoyage systématique effectué à l’occasion de cette remise en culture. Par ailleurs, la position topographique dominante de la parcelle n’a sans doute pas permis une conservation optimale des séquences sédimentaires. Ces deux phénomènes expliquent donc en grande partie l’absence de vestiges à cet endroit. En revanche, la présence en quantité non négligeable de mobilier protohistorique dans une couche résiduelle, incite à restituer une ambiance probablement assez similaire à celle des vestiges découverts dans le fond du vallon des Hespérides en 2021. Par ailleurs, la remobilisation de mobiliers hétérogènes dans le «clapas» de surface, datant au sens large de la période républicaine et du haut Empire, indique aussi de manière indirecte que ce secteur était probablement occupé durant ces époques. Pour terminer, notons la découverte d’un tesson altomédiéval, un des seuls connus dans cette partie de la ville de Nîmes, permettant d’assurer une fréquentation de ces terres durant cette période.