L’agglomération de Fanum Martis (Famars) et son territoire
Résumé
A programme of research has been carried out at the Roman settlement and complex of Fanum Martis (modern day Famars), near Valenciennes, being conducted for more than 10 years, within the framework of development-led fieldwork and investigation. This has made possible the coming together of information from older discoveries with results from recent archaeological operations. The large areas opened-up have led to the observation that the layout of the modern cadastre, prior to the consolidation of the 20th century, was similar to that of the ancient parcel system. On the basis of these realizations, magnetic, electrical and multi-sensor surveys were carried out to try to detect the extent of this organisation. A regression analysis of the 1830 cadastre of Famars, but also of the neighbouring communes, has made it possible to study the structure of the ancient agglomeration hereabouts. In consequence the extent to which this structuring influenced the division of the territory surrounding the urbanised part of Fanum Martis can be identified. This layout, however, could not be discerned to the east of the Rhonelle, a water course which was more than 60m wide in ancient times, and therefore hindered the study of the grid beyond the river. Overall, this imprint of the urban ‘grid’ on the surrounding countryside has been discerned over more than 700 hectares, suggesting that this area was directly related and subject to the vicus at Famars. It was in this area that the agricultural activities of Fanum Martis were carried out in order to provide for the needs of its population, but also to supply goods for a larger-scale trade.
Les recherches menées depuis plus de 10 ans dans le cadre d’un PCR concernant l’agglomération de Fanum Martis ont permis de regrouper un ensemble de données issues des fouilles anciennes, mais aussi celles résultant d’opérations archéologiques récentes. Les importantes superficies ouvertes ont amené à constater que l’agencement du cadastre moderne, antérieur aux remembrements du xxe s., était semblable à celui du parcellaire antique.
À partir de ces observations, des prospections magnétiques, électriques et multicapteurs ont été conduites pour tenter de déceler l’étendue de cette organisation. Une analyse régressive du cadastre de 1830 de Famars, mais aussi des communes voisines a permis d’étudier la structuration de l’agglomération antique. Elle a ainsi identifié jusqu’où cette structuration influençait le découpage du territoire entourant la partie urbanisée de Fanum Martis. Cet agencement n’a pu être discerné à l’est de la Rhonelle qui mesurait, durant l’Antiquité, plus de 60 m de large, et donc plaçait un obstacle à l’extension de la trame au-delà du cours d’eau. Cette empreinte des axes urbains sur les campagnes alentour a été distinguée sur plus de 700 hectares laissant à supposer que cette emprise dépendait directement du vicus. C’est dans cet espace que devaient être conduites les activités agricoles de Fanum Martis pour subvenir aux besoins de sa population, mais aussi fournir les denrées pour le commerce à plus grande échelle.