itué sur le plateau du Kochersberg, le site se trouve sur les affleurements de loess. L’opération a permis la découverte de vestiges d’habitat du Néolithique récent et de deux enclos funéraires du haut Moyen Âge. Quatre sondages profonds (jusqu’à 5 m) précisent le contexte stratigraphique pléistocène. Des séquences enfouies ont été observées, elles indiquent un arrêt sédimentaire et la formation d’un sol brun arctique, pouvant sans doute être rattaché à un épisode du Pléistocène moyen. L’occupation au Néolithique est identifiée dans deux secteurs distincts par un ensemble de fosses d’habitat. Deux structures ayant livré des éléments mobiliers caractéristiques témoignent d’implantations dans le courant de la période du Michelsberg. Dans l’un des secteurs occupés au Néolithique (Zone 2), il faut noter la présence de l’horizon de sol BT en place, dans lequel s’ouvre une fosse datée du Michelsberg, ainsi qu’un trou de poteau (non daté). À cet endroit, où les processus érosifs sont assez réduits, il est envisageable de pouvoir repérer des structures fugaces et d’éventuels plans de bâtiments sur poteaux. Parmi une dizaine de fosses de type Schlitzgrube, quatre exemplaires pourrait appartenir à un système de fosses parallèles disposées en arc de cercle. L’occupation durant la Protohistoire ancienne est peu remarquée, seuls des éléments céramiques hors structure sont attribuables au Bronze moyen. En revanche les données concernant la fin de la Protohistoire se partagent en deux groupes voisins de vestiges distincts. Le premier regroupe un ensemble de fosses de stockage de La Tène ancienne ou La Tène moyenne. Le second, plus tardif, datable de La Tène finale ou de l’époque augustéenne, correspond à une zone d’habitat encore mal caractérisé mais très vraisemblablement délimité pas un fossé d’enclos trapézoïdale d’une surface d’environ 2500 m². Le diagnostic est localisé sur un terrain en culture. À l’issue du diagnostic archéologique, les sondages réalisés ont été rebouchés, le terrain remis en état. Le diagnostic a permis la mise au jour de deux enclos funéraires datables du haut Moyen Âge et pouvant être mis en relation avec la nécropole récemment identifiée sur les parcelles voisines à Griesheim-sur-Souffel / Kleinfeld (Thomas, Vergnaud 2022). L’un des deux enclos présente une sépulture protégée par un dispositif de couverture en grès, comparable aux tombes centrales des enclos 2 et 5 de Griesheim-sur-Souffel. Les rares éléments permettant d’approcher la chronologie de l’ensemble sont attribuables à la période mérovingienne, plus précisément du VIIe s.