En premier lieu, le diagnostic a livré à son extrémité orientale les vestiges d’un rivage daté de l’Antiquité tardive. Les grands traits de la remontée marine holocène sont relativement bien connus en Méditerranée, mais les détails de cette évolution manquent de précision selon les secteurs. Pour la zone de l’étang de Thau, il n’existe pas de schéma avéré concernant l’Antiquité. La mise en évidence ici, d’un niveau marin tardo-antique, identique à l’actuel, est fondamental. Les vestiges mis au jour sont constitués par un niveau de piétinement probablement extérieur auquel peut être associé une structure drainante (fossé ou drain) se dirigeant vers l’étang. Enfin, un peu plus en amont a été mise au jour une sépulture à inhumation dans un coffre constitué de tegulae. Elle contient les restes d’un individu périnatal. L’architecture de la structure renvoie à la période antique. On remarquera l’absence notable dans l’emprise étudiée de vestiges se rattachant à l’agglomération antique de Balaruc-les-Bains. Il est maintenant acquis qu’elle ne s’étendait pas jusque dans ce secteur. A l’inverse, le secteur montre des traces de fréquentations durant l’Antiquité tardive. Certes, aucun bâtiment n’a été mis au jour mais le niveau d’occupation et le fossé (ou drain) tendent à illustrer une zone fréquentée, à proximité du rivage. Pour le Moyen Âge, malgré la présence proche de la chapelle Notre Dame des Eaux, aucune sépulture n’a été mise au jour. Le cimetière attesté par les textes doit donc être localisé au plus près du lieu de culte.