The Final Neolithic in the Deûle Valley
Le Néolithique final dans la vallée de la Deûle
Résumé
The discovery of a vast architectural group including a palisade and buildings dated to early 3rd millennium BC on the edge of the Deûle Valley at Houplin-Ancoisne le Marais de Santes constituted a starting point for the identification of regional dwelling structures dated to the Final Neolithic. The excavation of a surface greater than one hectare, situated in a valley bottom, revealed (among other things) a discard zone preserved in a paleo-channel of the Deûle, which was filled-in during the Holocene. The organic remains trapped in the meander created the unexpected conditions and favorable environment for collecting samples in a reliably determined chronostratigraphic position, for paleoenvironmental analyses. The environment thus perceived in the vegetal assemblages around Marais de Santes evolved from a marshy landscape bordered by a thick and dense riparian forest to an oak grove enriched with ash, developing both on cool, humid soils and on better drained ones. This forest offered a true continuity between these different landscapes. Faced with a growing quantity of naturalist and cultural information, a multidisciplinary approach was the only one capable of measuring the amplitude of interactions between the natural environment and the society. The exceptional nature of this site, illustrated by the monumentality of the main building, justified a complete publication of the artefacts and their analysis, thus enabling a renewal of our knowledge of the Deûle-Escaut cultural group.
Découvert à une dizaine de kilomètres au sud de Lille, le site d’Houplin-Ancoisne le Marais de Santes présente un vaste ensemble architectural élevé sur les bords de la vallée de la Deûle, daté du IIIe millénaire avant notre ère. Comprenant palissade et bâtiments, il a constitué le point de départ de la reconnaissance des structures d’habitat régionales du Néolithique final. La fouille d’une surface de plus d’un hectare, située en fond de vallée, a également révélé une zone de rejets conservée dans un paléochenal colmaté au cours de l’Holocène. Les restes organiques piégés dans le méandre ont fourni des conditions inespérées pour prélever des échantillons bien calés en chronostratigraphie, en vue d’études paléoenvironnementales. Ce type d’analyse permet de restituer un environnement évoluant d’un paysage marécageux bordé par une forêt dense à une chênaie enrichie en frênes, un processus qui se développe tant sur des sols frais et humides que sur des sols mieux drainés. Les interactions entre milieu environnemental et société ont ainsi pu être appréhendées dans toute leur ampleur, grâce au traitement pluridisciplinaire d’innombrables informations, à la fois d’ordre naturel et culturel. Le bâtiment principal, d’une monumentalité exceptionnelle, est ici analysé avec l’intégralité des mobiliers. Une contribution essentielle à nos connaissances sur le Néolithique final dans le nord de la France et sur le groupe culturel de Deûle-Escaut.
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