La dendrochronologie, méthode de datation qui étudie la variation des largeurs des cernes de croissance des arbres, est sollicitée, en archéologie, pour l’obtention d’une date absolue. Elle nécessite un dialogue incontournable entre les différents acteurs de la discipline pour fiabiliser les acquisitions, voire tout simplement obtenir une date. L’analyse des bois archéologiques ne se limite toutefois pas à la seule datation et constitue le point de départ de nouvelles approches qui permettent de combler des espaces et des champs de recherche encore lacunaire, pour le sud de la France notamment. Dans le contexte des changements climatiques actuels, la dendrochronologie contribue à la compréhension des pratiques sylvicoles anciennes et des environnements passés et présents, mais aussi à la localisation des forêts dans des espaces peu ou fortement anthropisés. La sélection des arbres (choix des espèces, caractéristiques dendromorphologiques, types de peuplement), les exploitations forestières et leur évolution au cours du temps, l’identification de la provenance des bois, sont autant d’informations qui peuvent être mises en perspective dans l’étude d’un site archéologique et de son environnement afin d’appréhender les interactions de l’Homme et de son milieu. Cette communication aura ainsi pour vocation de présenter les nouvelles approches dendrochronologiques et ses enjeux dans le cadre de l’archéologie préventive.